Brevet de pilote d’ULM : tout ce que vous voulez savoir
Décidément, devenir pilote de la Patrouille de France ou vous retrouver aux commandes d’un avion de ligne transatlantique vous paraît beaucoup trop ambitieux. Mais vous vous imaginez bien un jour faire décoller dans les airs quelque chose de plus simple, de plus modeste ; aller à votre guise admirer de là-haut les paysages de votre région… C’est évident, vous avez l’étoffe d’un pilote d’ultra léger motorisé, ce genre d’engins plus connus sous le sigle ULM. Pour atteindre votre but, il vous faudra tout de même commencer par obtenir un diplôme. Comment s’y prendre ? On vous dit tout…
Pourquoi choisir l’ULM ?
Nous venons en partie de répondre à cette question : par rapport à l’aviation – même la petite aviation de loisir – les coûts restent relativement accessibles avec les appareils ultra légers : que ce soit pour la formation, l’heure de vol ou même l’achat d’un aéronef. Cette option apparaît donc comme une porte d’entrée idéale à ceux qui rêvent d’accéder à la liberté de se déplacer dans les airs mais à qui les voies de l’aviation semblent inaccessibles.
L’accessibilité n’est d’ailleurs pas seulement une question de coût, mais aussi de terrain. Car l’ULM n’a pas besoin des mêmes infrastructures que l’avion : il vous donne accès à des aérodromes plus petits et des pistes plus courtes, donc plus de choix d’itinéraires pour découvrir des paysages et de nouveaux horizons. Il est aussi d’une grande flexibilité opérationnelle, pour planifier vos vols selon vos disponibilités, avec moins de contraintes que pour un avion.
En résumé, les ULM offrent une vraie liberté… et conviennent de ce fait à tous les passionnés. Même la formation est moins contraignante que pour devenir pilote d’avion.
Qu'est-ce que le Brevet de pilote d’ULM ?
Le brevet de pilote d’ULM s’obtient en deux temps. Le premier temps est un certificat théorique commun de pilote d'ULM, délivré par l’Aviation civile. Il s’agit d’un examen de type « questionnaire à choix multiples » durant lequel vous devrez répondre à 60 questions en 1h30.
Une fois ce certificat obtenu (et à condition d’avoir 15 ans révolus), vous pourrez accéder à l’examen pratique, qui se compose d’une épreuve au sol de contrôle des connaissances théoriques de l’ULM, et d’une épreuve en vol.
Ces épreuves sont spécifiques à la classe d’ULM choisie. L’instructeur qui vous fera passer ces épreuves établit les différentes attestations. En se fondant sur celles-ci, la Direction de la Sécurité de l'Aviation civile vous délivre votre brevet de pilote : le sésame pour voler en complète autonomie.
Pour le décrocher, il importe de bien choisir son école de pilotage d'ULM et de préparer avec sérieux et assiduité les différentes épreuves. Mais en quoi consistent-elles ?
Les exigences pour obtenir le brevet de pilote d’ULM
Sans surprise, votre formation en vue de passer ces épreuves va se décomposer en un apprentissage théorique et un apprentissage pratique.
Le premier aborde sept thématiques, qui sont la réglementation, la connaissance générale de l’aéronef, les principes de vol, la météorologie et l’aérologie, l’altimétrie, la sécurité, les performances humaines.
Cette formation nécessite un travail soutenu et s’appuie sur des manuels tels que le Pack d’apprentissage ULM des éditions Cépaduès et autres ouvrages généraux ou thématiques à retrouver dans notrelibrairie en ligne.
La partie pratique auprès d’un instructeur vous apprendra à piloter les ULM de la classe que vous avez choisie, sachant que ces aéronefs sont répartis en six classes : paramoteur, pendulaire, multiaxe, autogire, aérostat ultraléger, hélicoptère ultraléger.
La formation passera par l’apprentissage des bases du pilotage : mise en service de l’appareil, roulage, vol stabilisé, virages, montée, descente… Puis progressivement, vous vous familiariserez avec le décollage et l’atterrissage, vous perfectionnerez la technique, vous aborderez les conditions de pilotage plus complexes, vous apprendrez à gérer les pannes et situations d’urgence.
Vous serez prêts à vous présenter à l’examen après un certain nombre d’heures de vol en solo, sous la supervision de votre instructeur. Le temps de formation nécessaire étant très variable selon chaque candidat, ses aptitudes, son assiduité, etc. Mais on compte en général un minimum de 35 heures.
Le coût de l'obtention d'un brevet de pilote d’ULM
Évidemment, on doit s’attendre à ce qu’un tel parcours ait un coût. Il est difficile d’estimer un coût moyen, car celui-ci dépend non seulement de la capacité du candidat, mais aussi de la classe d’ULM choisie, du club et de l’instructeur. Car ce dernier, contrairement à l’apprentissage avion, est généralement un professionnel qui est à rémunérer.
En fonction de ces paramètres, les clubs annoncent des prix moyens qui peuvent aller de 800 à 7000 euros, comprenant l’inscription au club, l’instruction théorique et les heures de vol, l’assurance, et bien sûr les frais de licence, qui ne sont pas la dépense la plus élevée, puisqu’il faut compter environ 50 euros pour les moins de 25 ans et 80 euros si vous avez dépassé cet âge.
Si ces coûts vous paraissent hors de portée, il existe des possibilités d’en faire financer au moins une partie. Les jeunes de moins de 25 ans, notamment, peuvent demander une subvention de la Fédération française d’ULM de 400 euros si la formation se fait dans une structure ayant obtenu le label fédéral, auxquels peuvent s’ajouter 150 euros pour les titulaires du BIA.
Et une fois le Brevet de pilote d’ULM en poche ?
Vous voilà maintenant apte à piloter l’appareil de vos rêves, il va falloir vous équiper.
Peut-être envisagez vous d’acquérir votre propre aéronef, les prix étant nettement plus abordables que ceux d’un petit avion, au moins pour un ULM d’occasion. Mais ne vous lancez pas à l’aveugle dans cet investissement tout de même important. Pour appréhender l’état d’un appareil de seconde main, éviter les erreurs qui pourraient vous entraîner dans un litige, vous engager dans une transaction avec le plus de confiance possible, vous pouvez vous appuyer sur le guide «Acheter ou vendre un ULM d'occasion en toute confiance » de Jean-Marc Lezcano.
Ensuite, votre équipement comprendra forcément le carnet de route de l’appareil et le carnet de vol de vos futures sorties. Et pour compléter vos emplettes en toute connaissance de ce qu’il faut connaître, vous trouverez de précieux conseils sur notre blog pour bien choisir votre premier casque aéronautique ou pour vos autres équipements.
Désormais, vous pouvez vous adonner à cette activité qui vous ouvre le ciel et de passionnantes sensations de liberté. Et peut-être aurez vous envie d’aller encore plus loin dans votre découverte de l’univers aérien. Par exemple en obtenant de nouvelles licences ou certifications, que ce soit pour d’autres types d’ULM ou même en franchissant le pas de devenir pilote d’avion.
Et pourquoi pas, en participant à des événements et des rassemblements d'aviation légère. Cela devient vite exaltant !