La licence de pilote privé au PPL : décollage imminent !

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La licence de pilote privé au PPL : décollage imminent !

C’est décidé : la passion de l’aviation vous a définitivement conquis. Vous allez franchir le pas et apprendre à voler. Peut-être avez-vous attrapé le virus en préparant, dès vos années lycées, le BIA. Mais il vous faut maintenant le sésame pour pouvoir prendre les commandes d’un appareil : la Private Pilot License ou PPL. Mais à l’heure de vous inscrire, passons en revue tout ce que vous devez savoir.

Qu'est-ce que la licence PPL ?

La licence de pilote privé vous autorise à piloter, pour votre propre compte, des petits avions monomoteurs jusqu’à quatre places. Vous serez donc considéré comme amateur et non rémunéré, mais vous pourrez voler en autonomie. C’est la « première marche » à gravir pour tout pilote.
Vous aurez peut-être déjà relevé qu’il existe deux licences apparemment équivalentes : PPL et LAPL ou licence de pilote d'avion léger. Ce qui les différencie : la seconde, délivrée par l’European Aviation Safety Agency, n’est valable qu’en Europe, alors que la licence PPL vous autorise à voler dans le monde entier.
De fait, cette dernière est un peu plus exigeante sur les temps de validité et modalités de renouvellement, mais à ces détails près, vous aurez les mêmes apprentissages et les mêmes compétences pour les deux diplômes.

Comment obtenir sa licence de pilote privé ?

Comme on peut s’en douter, l’obtention de la licence comporte un examen théorique et une partie pratique.
Le premier se compose de deux épreuves sous forme de questionnaires à choix multiples. Vous serez interrogé sur les thèmes que tout pilote se doit de bien connaître : de la réglementation à la connaissance de l'aéronef et des principes du vol, en passant par la préparation du vol et la navigation, la performance humaine, la météorologie, les procédures opérationnelles, les communications…
Différents manuels pourront vous aider à vous y préparer, que vous choisissiez « Les questions PPL(A) ou LAPL(A) » des éditions Cépaduès et leur complément « QCM Avion », ou la « Mallette duo PPL » chez le même éditeur, ou encore les ouvrages de l’Institut Mermoz en version avion ou hélicoptère.
Une fois votre examen théorique réussi, vous serez autorisé à passer l’épreuve pratique, à condition d’avoir 17 ans révolus, d’avoir logué 45 heures sur son carnet de vol, et d’avoir effectué au moins 25 heures d'instruction en doubles commandes sur les 45 heures et au moins 10 heures en solo. Sur ces dix heures, vous devrez aussi justifier de 5 heures en vol de campagne, et une navigation d'au moins 270 km avec deux atterrissages sur deux aérodromes différents.
Voilà pour les conditions officielles et incontournables. Mais l’apprenti pilote aura aussi intérêt à s’engager dans cette formation avec méthode et persévérance. Parmi les bonnes pratiques, on retiendra l’importance de trouver une bonne école de pilotage, en prenant le temps de se renseigner, de comparer les programmes et offres.
Il vous faudra aussi établir un plan de formation solide et maintenir une discipline et une motivation constantes, car l’apprentissage est long et peut paraître ardu à certains.

Combien ça coûte ?

Évidemment, une telle formation a un coût, que l’on peut avoir tendance à sous-estimer en oubliant certains frais. Par exemple, vous aurez à payer une adhésion à un aéroclub, des frais d’inscription, une visite médicale et autres formalités administratives. De même, le matériel tout au long de la formation pourra être à votre charge, allant des manuels théoriques à l’équipement pour les vols, y compris, selon les aéroclubs, l’achat d’un casque aéronautique. A moins que vous ne viviez tout près d’un aérodrome, il vous faudra même compter les déplacements pour vos cours et entraînements, que l’on peut facilement estimer à une soixantaine d’allers-retours.
Les frais de formation proprement dits constituent le plus gros poste de dépense, notamment en raison du coût des heures de vol. Selon le club, le cours du carburant, le modèle d’avion et autres facteurs, la facture peut varier entre 100 et 200 euros l’heure, auxquels il faut parfois ajouter le coût de l’instructeur. Et si vous devez justifier d’au moins 45 heures de vol, le temps nécessaire pour être en mesure de passer l’examen se situe plutôt aux alentours de 50 à 60 heures.
Au finale, le coût total, du début de la formation jusqu’à l’obtention de la licence, peut être estimé entre 7 000 et 10 000 euros.
Cela peut vous sembler exorbitant, mais il existe des possibilités d’obtenir des aides au financement : emprunts auprès des banques ou de certains partenaires des aéroclubs, financement dans le cadre de la formation professionnelle, ou même en temps que demandeur d’emploi dans certaines conditions.
Enfin, les jeunes peuvent aussi postuler à des aides sous forme de bourse, et notamment la bourse « Objectif pilote » destinée à des élèves pilotes de moins de 21 ans, ou encore la bourse Tomato attribuée par cette association de personnalités de l'aéronautique et de l'espace.

Pourquoi passer son PPL ?

Même si vous ne devenez jamais pilote de ligne, ou si vous n’avez pas l’ambition de travailler dans l’aviation, une licence PPL est déjà un bel accomplissement personnel, aboutissement d’une passion qui ne vous quittera plus. Le pilote amateur s’ouvre de nouveaux horizons, et s’offre une liberté de voyager démultipliée.
Ce premier diplôme ouvre aussi la voie à des opportunités de carrière. Il est la première marche incontournable avant d’acquérir les certifications et brevets qui vous conduiront à piloter des avions plus importants, à vous faire rémunérer pour des déplacements, à devenir aviateur professionnel ou instructeur pour d'autres aspirants pilotes.

Au fait, quand vous aurez votre PPL en poche, vous allez avoir besoin de vous équiper, à commencer par votre indispensable carnet de vol. Mais votre site préféré est plein de bons conseils pour cela, par exemple pour choisir votre casque audio ou pour faire vos emplettes. Car dès le moment où on s’équipe, l’aventure aéronautique commence !

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