Procédures d’urgence en vol : comment assurer la survie des occupants de l’avion ?

Sécurité Publié Partagez ce contenu sur :
Procédures d’urgence en vol : comment assurer la survie des occupants de l’avion ?

Pour le pilote et ses passagers, en règle générale et dans la très grande majorité des cas, tout se passe bien lors d’un vol ; une balade, un voyage en avion sont des moments de sérénité ou même de plaisir. Cependant, quand vous prenez les commandes de votre aéronef, vous devez être prêt à affronter des imprévus, des situations d’urgence, car elles pourraient devenir dramatiques si vous n’y êtes pas préparé.
Quels que soient la panne ou l’incident, trois facteurs seront déterminants : le fait de savoir maîtriser vos émotions pour prendre les bonnes décisions ; l’importance de suivre les procédures pensées et prévues pour la situation ; et enfin les bons instruments et équipements sur lesquels s’appuyer dans les moments critiques.
Dans tous les cas, restez calme, pour bien analyser la situation et choisir la meilleure option.
Passons en revue quelques-unes de ces situations délicates, pour vous permettre de vérifier si vous êtes bien préparé et si vous pouvez décoller l’esprit tranquille.

Panne moteur en vol : comprendre le problème

Si un ou plusieurs moteurs rencontrent un problème majeur, il est d’abord essentiel de maintenir une trajectoire stable, en évitant les mouvements brusques qui pourraient aggraver la situation.
Les premières vérifications vont rapidement vous permettre de diagnostiquer la panne : consultez les instruments de bord, écoutez les avertissements sonores, observez les réactions de l’appareil. Vous allez ainsi pouvoir évaluer l'ampleur du problème et, si possible, son origine.
Si vous avez testé la qualité du carburant avant le début du vol, à l’aide d’un testeur de carburant, vous pouvez déjà éliminer l’éventualité d’un problème provenant de l’approvisionnement.
Selon la nature du problème, à partir de là, vous devrez suivre la procédure d'urgence appropriée. Chaque type d'avion a les siennes et la plupart des situations ont été prévues. Référez-vous au manuel de l'avion ou à la checklist d'urgence pour connaître les actions à entreprendre.
Vous devrez également donner l’alerte. En cas de panne, le pilote doit immédiatement communiquer avec les contrôleurs aériens pour leur signaler la situation et demander une assistance d'urgence. C’est le moment où vous apprécierez d’être équipé d’une radio performante et d’un bon casque aéronautique pour assurer une communication fluide. Celle-ci va permettre aux contrôleurs aériens de prendre les mesures nécessaires pour faciliter votre atterrissage.
La suite appartient à une situation qui va se retrouver dans différents cas de figure : l’atterrissage non prévu.

Atterrissage en urgence : choisir son terrain

Il va d’abord falloir choisir l’endroit propice pour vous poser au plus vite. Pour évaluer les options disponibles, vous aurez certainement un ou plusieurs outils à disposition, dont vous vous êtes équipé pour vos vols : évidemment vos cartes aéronautiques, un GPS d’aviation ou encore une montre d’aviateur incluant des fonctionnalités pour se repérer. Si possible, trouvez un aéroport ou une piste d’aviation à proximité. Dans le cas où aucun aéroport n'est accessible, vous rechercherez un endroit approprié, comme un champ ou une zone dégagée.
Préparez les passagers et l'équipage : vous devez les informer et leur donner des consignes de sécurité. Il est important de maintenir un environnement calme et rassurant à bord de l'avion.
A l’approche de la zone choisie, vous suivrez la procédure d'atterrissage d'urgence : déploiement du train d'atterrissage, ajustement de la trajectoire, préparation des passagers à l'impact. Vous devrez mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour réaliser un atterrissage aussi sûr que possible. Cela peut inclure l'utilisation des volets et des freins pour ralentir l'avion, ou des manœuvres pour réduire les risques de blessures lors de l'impact.
Une balise de détresse vous sera utile pour signaler votre position si vous avez choisi un lieu d’atterrissage de fortune. Avez-vous pensé à vous en équiper ?

Dépressurisation du cockpit : comment survivre ?

Autre imprévu possible pour les avions qui volent à haute altitude, une diminution soudaine de la pression atmosphérique à l'intérieur de l'avion peut entraîner des problèmes de respiration pour les passagers et l'équipage. D’autres types d’incidents peuvent nécessiter des procédures similaires, notamment la présence – évidemment dangereuse – de monoxyde de carbone, que vous pourrez repérer si vous êtes équipé d’un kit détecteur ou du casque Delta Zulu et sa fonction intégrée d’analyse du taux de monoxyde de carbone avertissant le pilote en cas de présence trop élevée. Enfin, les montres de chez Garmin qui permettent de suivre ses propres signes vitaux en direct grâce aux capteurs analysant le rythme cardiaque du pilote et la saturation d’oxygène dans le sang, afin d’éviter une hypoxie.
Ce type de pannes risquant d’affecter brusquement l’état des personnes voyageant dans l’appareil peut être fatal si on n’adopte pas les bons réflexes.
A commencer par le plus évident : activer les masques à oxygène et, simultanément, déclencher l'alarme de dépressurisation pour alerter l'équipage de cabine et les passagers de la situation d'urgence. Le pilote lui-même et l'équipage doivent rapidement mettre ces masques pour assurer leur propre approvisionnement en oxygène et maintenir leurs capacités.
Ensuite, il faudra initier une descente d'urgence, pour ramener au plus vite l'avion à une altitude où l'oxygène est respirable naturellement. Une altitude de croisière plus basse ou une altitude d'urgence prédéterminée peuvent être atteintes rapidement.
Le pilote doit aussi maintenir une communication régulière avec l'équipage de cabine pour obtenir des informations sur la situation à bord, rassurer les passagers et fournir des instructions claires, notamment sur l'utilisation des masques. Pour une bonne communication même en conditions difficiles, vous aurez opté pour un casque fiable, comme par exemple le Delta Zulu de la marque Lightspeed. C’est dans ce type de situation que vous apprécierez d’avoir investi dans du matériel de qualité !
Votre casque vous servira aussi à garder le contact avec les contrôleurs aériens : vous devrez les informer de la dépressurisation et de l'action en cours. Ils peuvent fournir des instructions supplémentaires, aider à trouver l'aéroport approprié pour un atterrissage d'urgence et coordonner les services d'urgence nécessaires.
Il peut également être important de déterminer la source de la dépressurisation : une fissure dans la structure de l'avion ? un problème avec le système de pressurisation ? Cela peut aider à prendre les mesures appropriées et à comprendre si d’autres difficultés peuvent survenir.
Si la dépressurisation est grave ou si elle ne peut pas être résolue, vous devrez préparer l'avion pour un atterrissage d'urgence, en suivant les procédures spécifiques de l'avion concerné. Dans cette phase, il faudra surveiller attentivement les systèmes et les instruments de l'avion pour s'assurer qu'ils fonctionnent correctement. Des instruments tels que l'altimètre et le variomètre peuvent donner des indications importantes sur la situation de l'avion.
Les procédures seront à poursuivre après l’atterrissage, surtout s’il s’effectue en dehors d’un aéroport. Cela peut inclure le déploiement des dispositifs de secours, des procédures d'évacuation ou le signalement de votre position, notamment à l’aide de balises de détresse : pensez à vous équiper !

Panne électrique : les bonnes pratiques

La perte totale ou partielle de l'alimentation électrique à bord de l'avion, c’est rare, mais ça peut vous arriver. Conséquences possibles : elle peut affecter les systèmes de navigation, de communication et d'éclairage. Autrement dit, vous placer dans une situation extrêmement délicate.
Première consigne : pas de panique ! Il est essentiel de maintenir le calme et de commencer par diagnostiquer la panne. Pour y parvenir, observez les indications des instruments de bord, écoutez les avertissements sonores. Cela permet de confirmer la panne et d'évaluer l'étendue du problème.
Vérifiez également les systèmes de secours électriques si votre avion en est équipé : batteries auxiliaires, générateurs de secours ou groupes électrogènes. S’ils sont disponibles, c’est le moment de les activer, en vous conformant aux procédures de l'avion.
Il vous faudra aussi prioriser les systèmes essentiels qui doivent être alimentés en priorité. Ils peuvent inclure les systèmes de navigation, de communication, les principaux instruments de vol, les feux de secours. Le pilote doit allouer l'énergie électrique disponible en conséquence.
Grâce à ces systèmes de secours, vous allez pouvoir vous attacher à maintenir le contrôle de l'avion. Vous pourrez aussi compter sur vos équipements indépendants du système électrique de l’avion. Cela peut inclure l'utilisation des instruments de vol primaires analogiques, du compas magnétique, mais aussi des points de repère visuels extérieurs. Appuyez-vous également sur vos accessoires personnels : que ce soit une montre aéronautique comme les gammes de Garmin avec leurs précieuses fonctionnalités, vos cartes aéronautiques, votre tablette de type iPad, etc. Si votre plan de vol est bien préparé, vous y trouverez également des informations importantes pour vous situer, prendre les bonnes décisions sur la meilleure option d’atterrissage par exemple.
Le pilote doit aussi évaluer l'impact de la panne sur les systèmes critiques tels que les volets, le train d'atterrissage ou les freins. Si nécessaire, il peut prévoir une approche et un atterrissage spécifiques pour compenser les limitations des systèmes dépendants de l'électricité.
Le reste de la procédure n’est pas différent des situations précédemment décrites : informer les contrôleurs aériens, communiquer avec les passagers, préparer un atterrissage d’urgence.

Conditions météo extrêmes : quand le ciel devient hostile

Tempêtes, turbulences sévères ou vents violents… Les difficultés ne proviennent pas toujours de votre avion ; parfois, c’est le ciel qui devient hostile.
Heureusement le plus souvent, vous aurez pu le prévoir et aurez pris la décision de reporter votre départ, ou de modifier votre itinéraire. Si vous avez besoin de mettre à jour vos connaissances en matière de météo, vous trouverez les bases dans cet ouvrage de Nicolas Jean, dans les collections de l’Institut Mermoz, ainsi que sur les outils et méthodes pour utiliser les informations dans ce manuel sur les supports météo.
Avant le vol, le pilote doit bien entendu consulter les prévisions météo pour la route prévue, y compris les bulletins météorologiques spéciaux ou les avertissements de conditions dangereuses. Cela permet de prendre des décisions éclairées sur la planification du vol. Car celle-ci inclut un dossier météo à ne pas prendre à la légère, comme vous le découvrirez dans cet autre ouvrage sur le dossier météo. Et pour réviser toute la procédure de préparation de vol, vous pouvez vous reporter à cet article de notre blog.
Malgré votre minutieuse préparation, il peut arriver que vous soyez surpris pendant le vol par un événement météo extrême, dont la localisation ou l’ampleur n’aura pas été prévue. Mais vous pourrez éventuellement anticiper cette rencontre, en surveillant durant le vol l’évolution des prévisions, notamment si vous disposez d’une application ou mieux, d’une montre Garmin qui vous offre cette fonctionnalité.
Si toutefois vous y êtes confronté, commencez par évaluer l'ampleur du phénomène, qu’il s’agisse d’orages violents, de turbulences sévères, de vents forts, d’un brouillard dense, d’une tempête de neige, etc. Cela vous permettra de décider si les conditions sont acceptables pour continuer le vol ou s'il est nécessaire de rechercher des alternatives.
Dans ce dernier cas, il va donc falloir considérer les itinéraires et altitudes appropriés, afin de retrouver des conditions plus clémentes et éviter les conditions dangereuses. Un équipement GPS, classique ou intégré à une montre, pourra vous être utile pour cet exercice.
Vous pouvez aussi communiquer avec les services de la circulation aérienne et les centres de contrôle pour obtenir des informations météo et des mises à jour en temps réel. Ces informations peuvent aider à prendre des décisions éclairées sur la continuation du vol ou le déroutement vers un aéroport sûr. Avez-vous la meilleure radio et le bon casque aéronautique pour rester en contact avec le sol ?
Si vous n’avez pas pu vous détourner à temps et que vous devez affronter le plus fort de l’intempérie, vous aurez à mettre en œuvre des procédures d'urgence. Cela peut passer par l'ajustement de la vitesse ou de l'altitude, l'utilisation des systèmes de dégivrage ou des dispositifs anti-givrage, etc., selon les équipements disponibles sur l'aéronef.
Enfin, dans le cas où les conditions menacent la sécurité de l'aéronef, déclarez une urgence et demandez une assistance immédiate aux contrôleurs aériens. Ils peuvent fournir des conseils, des informations supplémentaires et coordonner les services d'urgence si nécessaire. Là encore, un atterrissage d’urgence pourra être mis en œuvre, ou un déroutement vers un aéroport alternatif où les conditions sont plus favorables.

Atterrissage d’urgence sur l’eau : un cas très particulier

Nous avons parlé plus haut des atterrissages d’urgence, mais il y a un cas particulier : si une panne ou un incident grave survient alors que vous survolez la mer ou une vaste étendue d’eau, vous pouvez être contraint de réaliser un amerrissage d'urgence. Pas si simple…
Il vous sera d’abord nécessaire de l’annoncer à vos passagers, afin de les préparer, les rassurer et leur donner des consignes de sécurité : gilets de sauvetage à enfiler, positions à adopter…
Localisez une zone appropriée pour effectuer l'amerrissage : zone d'eau calme et ouverte. Idéalement, il faut éviter les zones où des vagues, des courants forts ou des obstacles peuvent compromettre la sécurité de l'amerrissage.
Ajustez l'angle d'atterrissage lors de l'approche finale, de façon à minimiser l'impact avec l'eau. Il est recommandé de toucher l'eau avec un angle peu prononcé pour réduire la force du choc.
Immédiatement après l'amerrissage, coupez les moteurs pour éviter qu'ils ne propulsent l'avion lors de l'immersion. Il vous faut garder le contrôle de l'aéronef autant que possible, jusqu'à ce qu'il s'arrête complètement sur l'eau. Cela implique de maintenir une trajectoire droite, d'utiliser les commandes de vol pour garder l'appareil stable et éviter les virages serrés.
Une fois l'avion à l'arrêt sur l'eau, le pilote et l'équipage doivent diriger les passagers vers les sorties d'urgence et les aider à évacuer rapidement et calmement. Les gilets de sauvetage doivent être correctement mis avant l'évacuation. Il faudra également activer les dispositifs de flottabilité de l'avion, tels que les flotteurs pour maintenir l’avion hors de l’eau le plus longtemps possible et faciliter le sauvetage des occupants.
Les radeaux de sauvetage seront eux aussi nécessaires. Êtes-vous correctement équipé par rapport au nombre de personnes que vous transportez ? Même si cette situation est rare, compléter vos dispositifs peut sauver des vies. Vous trouverez le nécessaire dans la boutique en ligne Bayo, tout comme les feux ou balises de détresse plus que jamais utiles pour attirer l'attention des secours.
Une fois sur l'eau, le pilote doit continuer à veiller sur la sécurité et l'ordre parmi les passagers. Il aura peut-être à organiser les opérations de sauvetage et l'assistance aux blessés, ou à maintenir le calme général.

Partir tranquille

Encore une fois, ces situations sont rares. Et d’autres imprévus peuvent aussi surgir durant le vol. Il est d’autant plus important de se préparer à affronter les situations inhabituelles et d’avoir en tête la marche à suivre dans de tels cas.
Pour les éviter au maximum, une des conditions impératives est de piloter un avion en parfait état. Un entretien et une maintenance réguliers pourront réduire les risques de défaillance des systèmes. La meilleure adresse que nous pouvons vous recommander pour ces prestations est celle de notre hangar d’Aulnat. Comme nous vous le racontions dans cet article, il offre les meilleures garanties de qualité et d’efficacité de service. Vous allez pouvoir décoller en toute tranquillité !

Consentement aux cookies