Pourquoi choisir une montre aéronautique ?
De nos jours, pour connaître l’heure, le commun des mortels consulte son téléphone portable, la barre d’outils de son ordinateur, les affichages électroniques qui fleurissent un peu partout dans l’environnement urbain, les maisons, les voitures… Mais une catégorie d’humains au moins déroge à cette règle : le pilote d’avion est resté fidèle à sa montre-bracelet. Pas n’importe laquelle : il optera à coup sûr pour une montre d’aviateur. Et même si vous n’êtes pas pilote, si vous vous apprêtez à acheter une montre, vous devriez faire le même choix. Pourquoi ? On vous raconte…
Aviation et horlogerie : une histoire commune
Qu’il en soit conscient ou pas, le pilote, en portant sa montre, est l’héritier d’une histoire : celle de l’alliance de l’aviation et de l’horlogerie. Très tôt, les pionniers de l’aviation ont compris l’importance de disposer d’instruments précis et facilement consultables pour mesurer le temps dans des conditions particulières : altitude, franchissement de fuseaux horaires, conditions de vol risquées… De cette exigence sont nées de nombreuses collaborations entre ces deux secteurs et de belles avancées technologiques.
L’histoire commence dès 1904 avec l’aviateur Alberto Santos-Dumont, qui devait effectuer deux ans plus tard le tout premier vol public sur un aéroplane, sur une soixantaine de mètres. Afin de pouvoir contrôler ses performances, il commanda à son ami Louis Cartier une montre qu’il pourrait consulter sans lâcher les commandes de son appareil encore très instable, ce que ne permettaient pas les montres à gousset de l’époque. Ainsi fut inventée la montre-bracelet. Rectangulaire, fine, pourvue de chiffres romains, sans autre fonction que l’indication de l’heure, ce bijou fondateur était bien éloigné des montres aéronautiques d’aujourd’hui, mais une élégante collection Santos existe encore aujourd’hui chez le célèbre horloger, entretenant la légende de cette innovation très vite adoptée au sol par la bonne société.
À peine trois ans après l’exploit de Santos-Dumont, l’aviation a accompli de tels progrès que Louis Blériot, autre légende de ces temps héroïques, parvenait à franchir la Manche. Parallèlement, l’horlogerie avait suivi la même trajectoire. Blériot, lors de cette traversée, était équipé d’une montre Zenith dont il vantait l’exactitude. Avec son cadran rond et ses chiffres très lisibles, son style se rapproche davantage des montres de pilote actuelles et a d’ailleurs fait elle aussi l’objet d’une réédition.
Le mariage de l’horlogerie et de l’aviation se poursuit après la première Guerre Mondiale. En 1927, une montre Longines à angle horaire, mise au point en collaboration avec Charles Lindbergh, permet à celui-ci d’effectuer la première traversée de l'Atlantique en solitaire et sans escales à bord de son Spirit of Saint Louis. À une époque où les fuseaux horaires venaient d'être standardisés, le pilote peut utiliser le calcul de l'angle des heures pour déterminer sa longitude.
L’association est encore plus naturelle pour l’avionneur Louis Bréguet, puisqu’il est issu d’une famille d’horlogers. Bien que la très ancienne société d’horlogerie ait été revendue par son grand-père, Bréguet conserve avec elle des liens étroits et la collaboration des deux industries va permettre de mettre au point des instruments de précision qui équiperont les avions.
Passons encore quelques années pour évoquer un dernier épisode historique : dans les années 1950, le ministère de la Défense français rédige le cahier des charges d’un chronographe de poignet pour équiper ses pilotes de chasse : un boîtier d'au moins 38 mm avec un fond vissé étanche, un cadran noir très lisible, des index luminescents et enfin, un mouvement « retour en vol » du chronographe, ou flyback, qui allait devenir le signe distinctif de la montre de pilote : l’aiguille chronomètre devait pouvoir se remettre à zéro par simple pression du poussoir inférieur. Les montres Type 20 étaient nées. Un peu plus tard, elles passeront au poignet des civils sous l’appellation Type XX.
Quand la montre d’aviateur aime faire compliqué
Un siècle après les exploits des Santos-Dumont, Blériot ou Lindbergh, la montre-bracelet a définitivement gagné la bataille sur la montre de gousset, mais l’aviation est toujours associée à un style de montre bien particulier, toujours aussi prisé, qui en fait un must des montres pour hommes… volants ou non.
Qu’on la porte à bord ou sur la terre ferme, qu’elle soit mécanique ou à affichage digital, elle reste caractérisée par les exigences nées des contraintes du pilote : un cadran large, très lisible de jour comme de nuit, et de multiples fonctions qu’on appelle en horlogerie des « complications ».
La plus incontournable est la fonction chronographe, improprement appelée chronomètre dans le langage courant, dont l’aiguille supplémentaire permet de mesurer une durée avec précision. Mais les manufactures ont redoublé d’efforts pour proposer aux pilotes professionnels des innovations utiles : de l’altimètre à la fonction GMT, en passant par les doubles cadrans indiquant l’heure à différents endroits de la planète. Ou encore la règle à calcul logarithmique, qui permet au pilote de faire toutes sortes de calculs : vitesse moyenne, distance parcourue, consommation de carburant, temps de montée, etc.
Bien sûr, ces données sont désormais intégrées au tableau de bord de tout cockpit des temps modernes et le pilote devra en priorité se fier aux cadrans – irremplaçables – de son appareil. Mais avec une montre d’aviateur, ces indicateurs vous suivront dans la vie de tous les jours : vous restez pilote… à toute heure.
Reste à choisir quel style vous adopterez : héritage historique ou multiplication des fonctions sur une montre connectée ?
Un design d'avion jusqu'au bout du bras
Si votre envie est de privilégier l’hommage à cette riche histoire, de nombreuses marques de montres ont pensé à vous. Nous avons déjà évoqué ces rééditions de luxe qui perpétuent par exemple, dans un élégant style rétro, la mémoire de Santos-Dumont ou de Lindbergh, ou encore les Type XX, au mécanisme déjà très sophistiqué.
Dans des gammes plus abordables, vous pouvez aussi vous inscrire dans la lignée de l’aviation militaire. La firme AVI-8, notamment, s’est spécialisée dans la conception de montres rendant hommage à l’histoire de l’aviation de combat, à ses pilotes et aux avions de chasse les plus légendaires.
Parmi ces montres AVI-8, retenons par exemple les gammes qui s’appuient sur le style vintage et la technologie avionique de pointe du constructeur britanniqueHawker Siddeley. Du bracelet de cuir cousu main au cadran noir, aux aiguilles en forme d’épée ou à la typographie, tout dans le look des séries Hawker Hunter et Hawker Harrier évoque ces deux avions qui ont marqué leur époque.
Le premier, né en 1951 et utilisé par certaines armées jusqu’en 2014, a été un appareil très apprécié des pilotes : robuste, rapide et très manœuvrable, il était capable d’atteindre une vitesse supersonique en léger piqué. Les modèles de montres à quartz Hawker Hunter AV-4052 et Hawker Hunter AV-4064 vous permettront d’évoquer les performances de ce grand chasseur, rien qu’en détaillant celles de votre montre : sa structure en acier inoxydable de qualité marine, la couche d'application de cadran inspirée d'une turbine dentelée, la garde de la couronne qui fait référence à la vue de face des prises du chasseur…
Vers la fin des années 1960, la firme Hawker fit réaliser à la Royal Air Force britannique, puis à quelques autres forces aéronavales dans le monde, un nouveau saut de performance en créant le Hawker Harrier : cet avion d’attaque au sol, qui connut son heure de gloire lors de la guerre des Malouines, a été le tout premier à pouvoir décoller et atterrir verticalement ou sur des pistes très courtes. Il était également capable de s’esquiver par une brusque poussée vers le haut pour échapper à un adversaire. AVI-8 a créé la toile de fond esthétique de sa collection Hawker Harrier en hommage à cet incroyable avion. On la retrouve dans les modèles Hawker Harrier II - AV-4055 et Hawker Harrier II - AV-4063 dont la technologie et chaque détail se revendiquent des mêmes exigences : boîtier en acier inoxydable forgé, usiné et assemblé avec une lentille minérale antireflets en saphir, fond de boîtier sculpté à l’effigie des turbines des moteurs à réaction, mouvement chronographe unique de précision japonaise, disques circulaires et compteurs positionnés pour offrir des informations claires à tout moment sans gêner la fonctionnalité de l’heure…
Prêt à enfiler la combinaison et à boucler votre harnais ?
Montres connectées : des bijoux… de technologies
Si le style vintage n’est pas votre tasse de thé, entrez dans l’univers des montres de pilotes par une tout autre porte : celle de la technologie de pointe des montres connectées. S’il était déjà une prouesse d’ajouter quelques belles complications à un mouvement mécanique d’horlogerie, le digital offre la possibilité de multiplier les fonctions, littéralement, à l’infini.
C’est le cas des montres de la marque Garmin, déjà connue pour ses GPS et instruments de vol de haute performance. Il était logique qu’elle s’intéresse aussi aux montres, pour réunir sur votre poignet des fonctionnalités aéronautiques actualisables en temps réel et des données plus personnelles.
Les premières vous seront utiles dès la préparation de vol, éventuellement pendant – même si la priorité est à donner à votre tableau de bord – ou au sol dans la vie de tous les jours : météo, altitude, indicateur de cap, journal de vol, fuseau horaire…
Pour les secondes, les montres d’aviation Garmin s’ouvrent à toutes les fonctionnalités d’une montre connectée classique : appels téléphoniques, données de santé et de bien-être, applications de sport, musique, notifications intelligentes…
La liste des possibilités est impressionnante, par exemple sur la nouvelle D2 Air X10. Vous découvrirez sur notre vidéo de présentation son look élégant, l’excellente lisibilité du cadran, le menu déroulant très fonctionnel…
Pour une gamme un peu plus luxueuse, on optera pour la D2 Mach 1, qui se démarque par ses finitions soignées, sa robustesse, ses options titane ou bracelet cuir…
Car bien sûr, aussi contemporaines et technologiques soient-elles, les montres des pilotes se reconnaissent toujours à ce trait commun : l’élégance.