Les défis de la navigation aéronautique en période estivale

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Les défis de la navigation aéronautique en période estivale

Quoi de plus tentant qu’une belle météo estivale pour multiplier les sorties en avion, embarquer des proches, aller admirer de là-haut les paysages, se déplacer en toute liberté ? Un beau ciel bleu peut donner une impression de grand confort et de sécurité optimale par rapport aux brouillards de l’automne, aux tempêtes hivernales, aux giboulées du printemps… Et pourtant, les conditions météorologiques spécifiques de l’été ne sont pas sans risques pour la navigation aérienne. Elles constituent même pour les pilotes un défi d’autant plus grand que les perturbations peuvent être soudaines, très localisées ou quasi-invisibles.
Petit tour d’horizon des principaux pièges qui guettent le pilote et des parades pour éviter ou atténuer les risques. Gardez bien vos ceintures attachées, ça peut secouer !

Quand l’air chaud prend l’ascenseur

Des turbulences, le pilote d’avion en rencontre toute l’année. Elles peuvent avoir des causes différentes. Celles de l’été ont souvent pour origine des phénomènes convectifs, des courants d'air chaud, et des variations de pression atmosphérique.
La chaleur est responsable de ce que l’on nomme les phénomènes convectifs. Vous le savez depuis l’école : l’air chaud monte. En été, quand la surface terrestre est exposée aux rayons du soleil, elle réchauffe l’air qui s’élève alors à la verticale ; il est remplacé alors au ras du sol par de l’air plus frais, qui se réchauffe et s’élève à son tour, et ainsi de suite.
Cette poussée verticale peut provoquer différentes perturbations d’intensité modérée ou beaucoup plus sévères. Mieux vaut y être préparé.

Les thermiques

Les courants ascendants de l'air chaud, qu’on appelle les thermiques, sont habituels en été, mais ils peuvent causer des ascensions et descentes brusques de l'avion.
Les pilotes doivent être formés pour reconnaître les signes de thermiques. Si vous ne vous sentez pas assez armé, ne négligez pas de recourir à la formation continue, afin de savoir comment gérer efficacement ce type de perturbations et minimiser les impacts sur le vol.
Pendant le vol, pour pouvoir repérer ces phénomènes, il sera important d’être équipé d’un bon outil de navigation, offrant des données précises et informations météorologiques intégrées : par exemple avec le GPS portable Aera 660 de Garmin.
Utilisez les rapports météorologiques en temps réel pour surveiller les conditions thermiques et ajustez votre plan de vol en conséquence.

Orages et turbulences

Associée à une humidité suffisante, la colonne d’air chaud montante va former des nuages convectifs, souvent invisibles sur le radar météorologique. Mais s’ils se développent, ils se transforment rapidement en spectaculaires cumulonimbus et peuvent provoquer des orages plus ou moins violents.
Ces phénomènes convectifs s’accompagnent de turbulences parfois très fortes au cœur de l’orage, mais pas seulement. Le pilote ne doit pas se laisser surprendre par le fait que ces turbulences peuvent aussi se produire à l’extérieur du nuage, que ce soit à la périphérie de la perturbation ou même au-dessus du nuage.
La météo pouvant être très instable dans ces conditions caniculaires, il est essentiel de consulter régulièrement les rapports météorologiques et les cartes pour déterminer la localisation et l'altitude de ces nuages d’orage, surveiller les radars météo et ajuster votre trajectoire de vol. Pour consulter des informations météo en temps réel, y compris pour la détection des turbulences, il existe des outils qui vous seront d’une grande utilité, tels que le Stratus 3 ADS-B Receiver.
Le pilote devra privilégier la solution de contourner l’orage latéralement. Une marge de sécurité d'au moins 20 NM autour des orages identifiés est recommandée. Bien sûr, il faudra prévoir suffisamment de carburant pour pouvoir se détourner, même si le ciel paraît clément au moment du décollage. Un bon équipement de communication sera appréciable, incluant un casque à réduction active de bruit très performant comme le Bose A30, pour pouvoir sécuriser vos liaisons en toutes circonstances, même très perturbées.
Enfin, anticiper les risques et adapter son plan de vol implique d’être outillé pour recevoir les données les plus précises. Une application mobile de planification de vol avancée avec mises à jour météorologiques, telle que ForeFlight, vous sera particulièrement précieuse dans cette situation.

Cacophonie entre deux airs

La turbulence en air clair (souvent appelée par son acronyme anglais CAT) est due aux différences de vitesse des masses d'air à haute altitude. Comme son nom l’indique, elle se produit en l’absence de nuages.
Le pilote va généralement la rencontrer à des altitudes de 7 000 à 12 000 mètres, lorsqu’il vole au-dessus de la limite entre les deux masses. On comprend donc que ce type de perturbations concerne principalement les avions de ligne.
Les pilotes peuvent utiliser les cartes météo significatives et les rapports de pilotes (PIREPs) pour identifier ces zones et ajuster leur altitude en conséquence. Elles sont parfaitement maîtrisables, mais les passagers de ces vols doivent s’attendre à en subir même lorsque le temps est dégagé.

Coup de chaud

L'été apporte donc des défis particuliers comme les thermiques, les orages, les vents violents qui les accompagnent. Mais en dehors de ces phénomènes spectaculaires, le pilote peut aussi être confronté à des problèmes saisonniers plus discrets.
Il faut garder à l’esprit que la chaleur intense en elle-même peut affecter le fonctionnement de l'avion autant que le confort des passagers.
Par exemple, une température très élevée réduit la densité de l'air : cela peut affecter la performance de l'appareil, en particulier lors des décollages et atterrissages. Vous aurez tout intérêt à planifier vos projets de vols pour éviter les périodes de chaleur intense et si ce n’est pas possible, ajustez les calculs de performance en conséquence. N’oubliez pas qu’en aviation, même un risque minime peut avoir des conséquences lourdes ; il vaut donc mieux l’anticiper.

Quant aux passagers, ces divers rappels doivent leur faire comprendre que les turbulences et autres perturbations, aussi spectaculaires soient-elles, sont des phénomènes bien connus en aviation. Que ce soit sur un avion de ligne lors de vos départs en vacances, ou sur un petit appareil pour la découverte d’une région, votre pilote est bien formé et connaît

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